Sur le papier, être freelance, c’est la belle vie. Pas de patron, pas de réunions interminables, pas d’horaires fixes, pas de trajets en heure de pointe dans des métros blindés et des vacances quand on le décide … Tout n’est pourtant pas aussi simple !
- Les congés : 5 semaines / travail en voyage
La porosité entre vie perso et vie pro est très mince, encore plus quand on est freelance. Notre lieu de vie est souvent notre lieu de travail. Un salarié bénéficie de 5 semaines de congés payés par an, j’insiste bien sur le « payés ». Alors oui, ce n’est pas la panacée (même si c’est toujours mieux que dans d’autres pays). Quand on est à son compte, on peut décider de partir à l’autre bout de la terre du jour au lendemain… mais on ne gagnera pas un centime ! Sauf si l’on travaille pendant son voyage… et dans ce cas-là ce ne sont pas des vrais congés 😉 En vacances, on peut également craindre de louper une super mission, de se faire remplacer, de mettre une pause sur ses projets et la prospection. Personnellement, je n’ai jamais pris aussi peu de congés que depuis que je suis freelance.
- Les revenus : salaire fixe / montagnes russes
Le salariat est synonyme de sécurité financière. En freelance, elle n’existe pas. Et c’est l’un des points les plus durs à bien prendre en compte lorsque l’on se lance. Le rythme de missions et de revenus en freelancing n’est pas linéaire, c’est souvent par phases : certains mois on cartonne, et d’autres c’est le vide intersidéral. Il faut donc avoir une trésorerie solide pour compenser les « downs ». Parfois, on se dit « Ah si j’étais salariée, je n’aurais pas besoin de stresser pour les finances ». Et en même temps c’est tellement motivant et gratifiant d’aller chercher son propre argent et de pouvoir parfois avoir des revenus mensuels bien plus haut que ceux versés par un boss.
- Le boss et les collègues : très entouré / seul (« all by myself » comme dirait Céline Dion)
La hiérarchie et les collègues, c’est quitte ou double. Soit tout ce petit monde s’entraide et se soutient et c’est super enrichissant, soit ça se passe mal et c’est l’enfer sur terre. Personnellement, j’ai eu plusieurs mauvaises expériences avec des managers qui ne me donnent clairement plus envie de redevenir salariée. En revanche, j’ai toujours eu de super collègues avec qui je nouais de solides amitiés. Et les relations avec les collègues me manquent beaucoup ! Une parade pour pallier cette solitude ? Construire une communauté de freelances, travailler en coworking ou dans des cafés avec des amis freelances. Recréer une ambiance d’entreprise… mais sans boss et sans horaires.
- Les horaires : cadrées / freestyle
Le métro – boulot – dodo, c’est pour les salariés. Et le boulot, c’est 8h-18h, grosso modo. En freelance, tu te lèves quand tu veux (enfin quand tu n’as ni enfant ni chien ;)), tu peux aller te balader en plein milieu de l’après-midi et faire tes courses à Carrefour en pleine semaine parmi les retraités. En revanche, tu as des deadlines, des clients, et tu peux travailler très tard, le weekend, les jours fériés. Tu n’as pas d’horaires mais tu ne t’arrêtes jamais vraiment.
En bref, il n’y a pas de situation parfaite ! Je pense que c’est une question de personnalité et de choix. Est-ce que le principal ne serait-il pas tout simplement de faire un métier qu’on aime, quelle que soit la forme sous laquelle on le met en œuvre 🙂