Étude : le freelancing en Europe en 2022

Les sociétés Malt et BCG se sont associées pour réaliser une étude sur le freelancing en Europe en 2022 en zoomant sur trois pays : la France, l’Allemagne et l’Espagne. Voici ce que nous en avons retenu.

Le portrait robot du freelance européen en 2022

Les freelances interrogés (en France, Espagne et Allemagne) sont des professionnels confirmés, d’un âge moyen allant de 37 ans pour la France à 43 ans pour l’Allemagne. Malt et BCG les ont interrogés sur les raisons qui les ont poussés à devenir freelances et observé, dans leurs réponses, trois points communs. La volonté d’indépendance arrive en tête (95% en France, 92% en Espagne et 91% en Allemagne). Elle est suivie par la flexibilité d’organiser eux même leur emploi du temps et de choisir le lieu où ils exercent leur travail. Enfin, la liberté de choisir les clients et les missions qui les intéressent. Quant aux difficultés qu’ils rencontrent, ils ont unanimement cité la négociation avec les clients (24% pour la France, 29% pour l’Espagne et 28% pour l’Allemagne), qui arrive en première position. Être payé en temps et en heure occupe la deuxième place en France. En Allemagne, c’est la gestion des tâches administratives qui pèse le plus lourd. Cependant, ces difficultés n’impactent pas leur satisfaction : les freelances interrogés se disent épanouis dans leur carrière.

La croissance du freelancing s’est accélérée sous l’effet de la crise

Sous l’effet de la crise sanitaire, la transformation digitale s’est nettement accélérée, et avec elle, la croissance du freelancing en Europe. Si le premier confinement a entraîné l’arrêt de certains projets, et donc une baisse d’activité parmi les indépendants, la reprise s’est accélérée en 2021. Dans son sillage, les professionnels en poste sont de plus en plus nombreux à se tourner vers le freelancing.

Les freelances boudés par les grandes entreprises

Les données montrent que les grandes entreprises semblent moins travailler avec les freelances que les TPE et PME. De manière globale, les données révèlent que les PME sont les premières à collaborer avec les freelances. En Allemagne, 20% des freelances interrogés travaillent régulièrement avec de grandes entreprises (contre 14% en France et 5% en Espagne).

Pourtant, le recours aux freelances, ces talents qualifiés et flexibles, est une solution dans un marché de l’emploi en tension. Experts dans leur domaine, les freelances sont généralement des profils polyvalents et dynamiques, armés de compétences particulièrement recherchées par les entreprises avec un fort enjeu de transformation digitale. Nos chiffres montrent que les freelances passent en moyenne 4 heures par semaine à développer leurs compétences ou à les affûter, pour conserver un niveau d’excellence dans leur métier.

Conseils employeurs :

Il est essentiel de bien briefer le freelance avec qui vous entamez une collaboration. C’est ainsi que vous lui donnerez les clés du projet, le cadrerez au mieux et placerez la mission sur les bons rails. Veillez à bien communiquer, dès le début de la mission, les objectifs, le planning souhaité ainsi que vos attentes.

Il est également important de replacer le projet dans un contexte plus large, afin de partager plus globalement votre vision. Pourquoi ? Parce que les freelances choisissent leurs missions selon leur intérêt et la qualité de leur contenu. Pour faciliter une communication fluide, il est utile de désigner une personne qui fera l’interface entre le ou la freelance et l’entreprise, et veillera à la bonne continuité du dialogue en matière de feedback, de tâches et de planning.