Florence est créatrice de contenus, à Moncton (Canada) : par ses récits (écrits, en photos ou en vidéos) et une gestion adaptée des médias sociaux, elle développe la visibilité des entreprises et des organisations, valorise leur image, et les accompagne dans la création de liens durables avec leurs clientèles-cibles.
- Pourquoi as-tu décidé de te mettre à ton compte ?
« Je souhaitais acquérir rapidement une expérience diversifiée en communication d’entreprise. Une stratégie idéale consistait à me mettre à mon compte pour répondre à un maximum d’offres de missions différentes.
À l’époque, en 2016, mon conjoint et moi attendions une réponse du Gouvernement du Canada à notre demande d’immigration : nous avions le projet de quitter la France pour aller vivre au Nouveau-Brunswick. Nous ne savions pas si nous allions recevoir une réponse favorable, ni quand nous devrions partir. Tout allait se jouer en quelques mois. Journaliste de profession, j’ai décidé de mettre à profit ce temps-là pour ajouter quelques cordes à mon arc en me formant à la communication d’entreprise, et ainsi multiplier mes chances de trouver un emploi une fois installée à Moncton. J’ai suivi une formation en marketing digital puis, pour consolider mes compétences, j’ai lancé mon activité sous le nom de Florilège.
Très vite, j’ai eu mes premiers clients. C’est ainsi qu’avant même de poser mes valises sur le sol canadien, en septembre 2017, j’avais pu développer une plus grande aisance en écriture SEO, en gestion des médias sociaux, en photographie et en vidéo… Autant de compétences qui me servent aujourd’hui ! »
- Quel est pour toi le plus grand avantage à travailler en freelance ?
« La notion de télétravail est naturellement associée au statut de freelance. De fait, quand j’ai annoncé à mes clients que je partais pour le Canada, ils m’ont tout de suite proposé de continuer à travailler avec eux, à distance. Cela nous a permis de partir avec l’esprit plus tranquille.
Aujourd’hui, je vois dans l’entrepreneuriat une voie pour m’intégrer durablement au Nouveau-Brunswick : travailler pour le compte de plusieurs clients néo-brunswickois m’amène à rencontrer des personnalités différentes et inspirantes ; je m’imprègne ainsi peu à peu de la culture de la province. La prochaine étape sera, je l’espère, d’intégrer pleinement une entreprise et de partager le travail quotidien d’une équipe : j’avoue que cela me manque ! »
- Quelles difficultés rencontres-tu en tant que freelance que tu ne rencontrais pas en tant que salariée ?
« Sans hésiter : la paperasse administrative ! Ça me fait perdre un temps fou, car j’ai toujours peur de commettre une erreur ! Pour la première fois de ma vie, j’ai dû faire appel à une comptable pour payer mes impôts, tant c’est devenu compliqué. Heureusement pour moi, elle est formidable ! »
- A quoi ressemble ta journée de travail type ?
« J’ai aujourd’hui le luxe de pouvoir suivre souvent mon rythme naturel de travail; cela m’aide à être plus efficace. J’aime beaucoup écrire le matin ! Aussi, dans la mesure du possible, je programme mes interviews en début de journée, que ce soit par téléphone ou en face-à-face, et une fois celles-ci terminées, sur la base de mes notes, je rédige les billets de blogue que l’on m’a commandés, au calme avec un bon thé vert et, la plupart du temps, le chat sur les genoux. L’après-midi, je suis le plus « visio-créative » : je mets en page des documents, je réalise le montage de vidéos… C’est aussi l’après-midi qu’ont lieu mes rencontres avec mes clients : ensemble, nous discutons de nouveaux projets. Je termine ma journée avec un petit jogging dans les bois… quand il ne neige pas ! »
- Que pensent tes proches de ton statut ?
« Au début, ma famille s’inquiétait pour moi, car je m’engageais, sans filet, dans trois aventures en même temps : l’entrepreneuriat, une reconversion professionnelle, et un projet d’immigration. Mais, ils y ont vu du sens, et m’ont encouragée. Leur confiance me porte encore aujourd’hui. »
- Si tu avais quelque chose à répondre aux personnes qui trouvent que tu as beaucoup de chance, que leur dirais-tu ?
« Je leur dirais : « La chance n’est rien sans le travail ! Vous aussi, vous pouvez le faire. Mais, soyez prêt à sortir de votre zone de confort… Et surtout, préparez-vous à être surpris, car vous allez en apprendre beaucoup sur vous-même ! » »
- Une petite citation pour la fin… Quel est ton leitmotiv ?
« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait. » (Mark Twain)
Pour contacter Florence Gouton, alias Florilège : f.gouton@agenceflorilege.com / www.agenceflorilege.com