Ceci est un article invité. Il a été rédigé conjointement par crème de la crème et Mélodie Pauchet. Entretien avec Mélodie Pauchet, Digital Nomad et freelance de la communauté crème de la crème.
Qui es-tu ? Pourquoi t’être lancée en tant que freelance alors que ton entourage te conseillait de choisir la voie classique du CDI ?
« Je m’appelle Mélodie Pauchet et je suis digital nomad. Concrètement, je suis content Manager, j’accompagne les entreprises dans la gestion de leurs contenus web. Je suis un couteau-suisse du contenu : je définie la ligne éditoriale d’une marque, j’écris, je fais des briefs, je gère la mise en ligne, je fais aussi du SEO, du community-management et de la stratégie blogueurs. Quand on pense digital nomad, on imagine un freelance sirotant son cocktail sur la plage en checkant ses emails. L’idée est là. Heureusement, on ne fait pas que cela.
J’ai tenté l’aventure entrepreneuriale un peu par hasard. Je n’étais pas de ces personnes qui ont toujours rêvé de se lancer ou de monter leur entreprise. Mon objectif était de valider mon Master 2 en Communication Digitale et de trouver un travail dans lequel je puisse m’épanouir.
Pendant cette dernière année d’études, j’ai dû faire un mémoire – le 4ème de ma scolarité, pour la petite anecdote. Cette fois-ci, j’étais bien décidée à choisir un sujet que j’aimais pour rendre cette épreuve plus agréable. J’étais partie sur l’idée du voyage, du e-tourisme, des blogueurs voyage pour arriver finalement au sujet des digital nomads. Je me suis passionnée par ce mode de vie qui concilie travail et voyage.
À la fin de mon alternance, je n’avais aucune envie de me poser dans une entreprise et de signer un CDI. Je savais que 5 semaines de congés annuelles ne suffiraient pas à assouvir mes envies de découvertes. J’avais d’ailleurs déjà programmé un mois de roadtrip en Islande – oups, trop tard pour le CDI. À cette époque, j’avais déjà effectué des missions de rédaction web et de community management grâce à la communauté de crème de la crème. L’expérience m’a confortée dans l’idée de me lancer seule. Par chance, mon ancien maître de stage m’a proposé de continuer à travailler en freelance. J’ai saisi l’occasion et il est aujourd’hui devenu mon client principal ».
Qu’est-ce qui te plaît dans ce mode de vie ?
« Les avantages du freelancing sont nombreux : horaires de travail flexibles, congés, choix des clients et possibilité de travailler n’importe où dans le monde.
La liberté, c’est vraiment ce qui m’a poussée à me lancer.
Le top, c’est que tu peux travailler lorsque tu es VRAIMENT efficace. J’ai un coup de mou après le déjeuner ? Je prends le temps de faire une petite sieste avant de m’y remettre.
Je me suis également réconciliée avec le sport. J’ai plus de temps pour profiter de mes proches, pour aller au cinéma et évidemment, pour voyager. Quand j’ai un objectif en tête, comme le fait de financer mon prochain voyage, il est facile pour moi de visualiser mon objectif en me motivant à travailler.
Le plus important est de savoir pourquoi tu fais les choses au quotidien. C’est cette quête de sens qui nous pousse à nous dépasser dans notre job et à apprendre toujours plus.
Attention, le freelancing n’est pas tout le temps le paradis. Avant de commencer ma vie de digital nomad, j’avais déjà quelques clients. Commencer le freelancing pendant ses études est une bonne stratégie pour démarrer sur de bonnes bases, avoir un minimum de revenus et d’expériences.
Si tu décides de travailler en freelance, tu dois être rigoureux car se motiver à travailler seul chez soi n’est pas évident pour tout le monde. Et si en plus tu voyages, il va falloir être encore plus organisé.e. Tu dois être sûr.e de ta connexion Wi-Fi et de tes disponibilités.
Un exemple : je ne te conseille pas de prévoir un call client dans le dortoir d’une auberge de jeunesse. Tu dois aussi avoir de l’argent de côté en cas de coup dur – client qui ne paye pas en temps et en heure, accident à l’étranger.
De mon côté, ce que j’ai le plus de mal à faire, c’est garder un rythme d’apprentissage chaque semaine. Je sais qu’il existe de nombreux sites de formation et d’informations incroyable en terme de contenus. Je ne prends pas toujours le temps de m’autoriser des plages d’apprentissages. C’est encore un point que je dois travailler ».
Voyager en travaillant, mirage ou réalité ? Comment tu t’organises ?
« Actuellement, je suis au Canada, à Toronto. J’ai répondu à une offre de housesitting et j’ai été sélectionnée. Je garde une maison et trois chats pendant que les propriétaires sont en vacances. J’ai donc la possibilité de travailler efficacement – bureau, bonne connexion Wi-fi, confort, tout en visitant lorsque j’en ai envie.
L’avantage de ce genre de service est que tu ne paies pas de loyer ni de charges, choses qui te coûte le plus cher à l’étranger.
Je suis extrêmement flexible sur mes horaires de travail. Je m’arrange donc pour prendre mes billets d’avion lorsque les prix sont les moins chers : en semaine, hors des périodes scolaires. C’est d’ailleurs comme ça que j’organise de nombreux city-trip. J’ai rendu visite à des amis à Lyon, Lille, Barcelone et j’ai visité Edimbourg.
Je n’habite pas dans la même région que mes parents, alors quand je vais les voir je peux rester plus longtemps et travailler depuis chez eux. Bref, je gère mon temps comme je le souhaite ».
Sauter le pas : plus difficile à faire qu’à dire ?
« Si tu as la possibilité de travailler à distance et que tu rêves de voyager, être digital nomad est peut-être ta vocation ! Notre génération a la chance d’être née avec un smartphone dans les mains et de profiter de la baisse des prix des transports. On peut désormais trouver des billets d’avion à 5€ !
Oui, cela te demandera du travail et de la volonté mais si, comme moi, tu es motivé.e par cette envie de découvrir le monde, tu y arriveras ! »
Si je devais donner quelques conseils de mon début d’expérience :
- Trouver son rythme : l’essentiel lorsque l’on travaille en voyageant, c’est de trouver son rythme et que tout le monde soit content : tes clients et toi.
- Trouver ses clients avant de se lancer à temps plein : je conseille aux futurs Digital Nomads de tenter l’expérience durant leurs études ou en parallèle de leurs premières expériences professionnelles. Ce n’est qu’après avoir commencé à pérenniser une petite source de revenus que vous pouvez décider de sauter le pas.
- Procéder par étape : choisis des missions que tu es sûr.e de maîtriser pour monter vite en compétences. En parallèle, tu peux commencer à prévoir des voyages sur des périodes plus courtes en Europe, par exemple. C’est un bon moyen de te tester entre travail et voyage.
- Être prévoyant.e : la vie en voyage réserve parfois des surprises, partir sans un minimum d’argent peut être risqué, mais pas impossible.
- Oser et se lancer : tu as la chance de pouvoir le faire, alors il faut se lancer maintenant. Demain sera peut-être déjà trop tard !
Pour discuter avec Mélodie de voyage et de digital nomad :