Didier est un créateur de valeurs (humaines et matérielles). Il aide les entreprises à recréer leurs métiers en prenant en considération le digital et l’intelligence artificielle. Pour cela, il a un outil pédagogique appelé Symbiocratie. Il partage sa vie entre Lyon, Genève et Montréal.
Crédit photo : Albert Zablit
Pourquoi avez-vous décidé de vous mettre à votre compte ?
« Je suis ce qu’on appelle un haut potentiel, autrement dit un surdoué – mon système de pensées est systémique et holistique. En entreprise, cela se passait toujours mal, j’ai d’ailleurs été licencié de trois postes. Ma personnalité dérangeait et mes employeurs me voyaient comme une menace au lieu d’exploiter mon potentiel. L’alternative que j’ai trouvée à l’époque a été de me mettre à mon compte ».
Quel est pour vous le plus grand avantage à travailler en freelance ?
« J’en vois trois principaux : pouvoir créer du sur-mesure, traiter des dossiers complexes et rencontrer des gens passionnants. Les freelances parlent souvent de liberté comme principal avantage mais je ne me sens pas plus libre qu’avant – il faut gérer les clients, les deadlines, les réunions, la gestion de projet « .
Quelles difficultés rencontrez-vous en tant que freelance que vous ne rencontriez pas en tant que salarié ?
« Ce sont les difficultés financières qui provoquent une angoisse de la rémunération. Certains mois, je n’ai aucun souci à me faire, mon agenda est rempli. A d’autres moments, faute de contrat, je peine à me rémunérer convenablement. La fiche de salaire a la fin du mois est quand même rassurante ».
A quoi ressemble votre journée de travail type ?
« Je suis tout le temps en mouvement, je fais face à des défis créatifs permanents. J’ai trois périodes distinctes dans ma manière de travailler, qui correspondent à trois types de journées. Lorsqu’un client me soumet un problème, je dois structurer ma réponse. En général, je travaille alors seul de chez moi ou alors avec des collègues ou des scientifiques. Vient ensuite la livraison de ma solution – pour ce faire je suis chez mon client pour parler avec le comité d’entreprise ou les cadres. Il m’arrive d’animer des ateliers interactifs et des conférences dans ce cadre. Lorsque j’ai des problèmes très complexes à gérer, je passe ma journée en forêt ou au bord de la mer pour m’aérer l’esprit et trouver l’inspiration ».
Que pensent vos proches de votre statut ?
« Mon père m’a toujours dit de rester en entreprise, d’attendre que ça passe et de profiter de ma retraite ensuite. C’était impossible à concevoir pour moi. Mes enfants, qui habitent tous à Montréal, m’ont toujours connu en tant qu’indépendant nomade ; pour eux c’est quelque chose de normal. Par contre, ils ont vu que cette manière de vivre et de travailler a empiété sur ma vie privée et cela les a refroidi de faire la même chose ».
Si vous aviez quelque chose à répondre aux personnes qui trouvent que vous avez beaucoup de chance, que leur diriez-vous ?
« Faites comme moi, prenez un ticket ! Plus sérieusement, en fait la chance n’a rien à voir la dedans – il suffit de se bouger. Les mentalités sont très différentes en fonction du pays : en France, on m’envie et en Amérique du Nord, on me félicite… ».
Une petite citation pour la fin… Quel est votre leitmotiv ?
« Ne doutez jamais du fait qu’un petit nombre de gens réfléchis et engagés peuvent changer le monde. En vérité, c’est la seule chose que l’on n’a jamais fait ». Margaret Mead
Pour contacter Didier :
didier@symbiocratie.com