Charlotte est traductrice, elle travaille depuis l’anglais et l’espagnol vers le français. Elle traduit des romans environ la moitié de l’année. Le reste du temps, elle réalise des traductions dans l’audiovisuel, l’éducation, les RH ou des domaines techniques.
Pourquoi as-tu décidé de te mettre à ton compte ?
C’est une motivation depuis longtemps, qui a même joué dans le choix de mes études. J’aime évidemment le luxe de pouvoir travailler (presque) quand je veux et où je veux. Et pour être honnête, je n’aime pas me lever tôt ! J’ai aussi toujours eu du mal avec le principe de hiérarchie, et la vie de bureau ne me convient pas. Je ne suis pas très à l’aise dans les interactions sociales et j’aime être au calme pour travailler.
Quel est pour toi le plus grand avantage à travailler en freelance ?
Ce n’est pas très original, mais c’est la liberté que cela me donne. Je peux décider de prendre des congés sans attendre l’autorisation de personne, ou voyager en continuant à travailler une partie de la journée… même chose pour mes horaires de travail. Autre avantage, je ne vois que les gens que j’ai réellement envie de voir.
Quelles difficultés rencontres-tu en tant que freelance que tu ne rencontrais pas en tant que salariée ?
N’ayant jamais été salariée, la comparaison n’est pas évidente ! Travailler chez soi comporte un gros risque de déconcentration, il faut donc plus d’auto discipline ou simplement une vraie motivation pour son travail. J’envie parfois les horaires fixes des salariés ; en freelance, une journée peu productive est synonyme de soirée studieuse, voire de nuit blanche. Évidemment, la sécurité d’un revenu fixe doit aussi être confortable.
A quoi ressemble ta journée de travail type ?
Comme évoqué plus haut, je ne suis pas matinale et j’émerge généralement vers 9h. Je me réveille tranquillement et commence à travailler après avoir sorti ma chienne, vers 10h30 ou 11h. Je fais une pause pour manger simplement quand j’ai faim, puis une autre pause pour la deuxième sortie de la bête, et je finis de travailler vers 19h30. Tout cela est évidemment très variable en fonction de la quantité de travail qui m’attend et de l’urgence du projet, mais j’essaie de préserver mes soirées pour garder une vie sociale et avoir quelques heures de libres avec mon compagnon.
Que pensent tes proches de ton statut ?
Tous s’accordent à dire que c’est un mode de vie qui me convient très bien ! Ma famille a parfois eu du mal à comprendre, les premiers mois, que travailler chez moi ne veut pas dire que je peux partir en vacances n’importe quand. Il me faut au moins une connexion internet et surtout quelques heures de travail par jour, pas vraiment la définition des vacances… Après quelques explications, ils ont compris mon fonctionnement. Mon compagnon est salarié et m’envie parfois, mais est aussi content de laisser son travail où il est dès qu’il quitte le bureau, et d’être sûr d’avoir de quoi manger tous les mois !
Si tu avais quelque chose à répondre aux personnes qui trouvent que « tu as beaucoup de chance », que leur dirais-tu ?
Je répondrais que comme beaucoup de choses, ce qu’on considère comme une chance est surtout une question de choix. C’est une chance de travailler comme je le fais, mais je l’ai obtenue à force de persévérance, et au prix d’un doute constant sur la pérennité de mon activité et de plusieurs mois à me nourrir de nouilles au beurre. Ce statut ne convient pas à tout le monde, mais j’encourage tous ceux qui hésitent à se lancer s’ils en ont les moyens.
Une petite citation pour la fin… Quel est ton leitmotiv ?
« Que le travail s’adapte à la vie, et pas l’inverse ! »
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