J’ai testé pour vous : 3 semaines en cure de desintox d’Internet

Livre Freelance life

J’ai déménagé de Londres à Bruxelles et il y a trois semaines, le couperet est tombé ! Je n’aurai pas Internet ni TV à la maison ni sur mon téléphone portable avant le 1er décembre. Le monde s’écroule pour l’addict au web que je suis. Comment vais-je survivre ? J’essaie doucement de reprendre mes esprits… Et si je tentais de voir cette desintox comme un challenge et non comme une sentence divine qui voudrait me déconnecter du 21ème siècle ?

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Je suis une accro aux réseaux sociaux : Instagram, Twitter, Facebook, Snapchat, Youtube, LinkedIn, Viadéo, etc. Et cela ne s’arrête pas là. Les applications de messageries instantanées comme What’sapp restent mes préférées. Internet fait partie de ma vie. Au réveil, au coucher, aux toilettes, dans la rue, et même je l’avoue à table, j’éprouve le besoin viscéral de me sentir en lien. J’ai besoin de remplir chaque moment de pause ou de vide par un regard rassurant vers mon téléphone ou mon ordinateur.

Social Media

Je ne savais tout simplement pas comment m’occuper

N’habitant pas en France, je communique avec mes amis uniquement par ce biais, en conversations individuelles ou de groupes. Je ne compte pas non plus les séries TV, les sites d’informations, les vidéos de Youtubeurs et autres blogs qui viennent s’ajouter à la liste.

Pour rétablir la vérité, j’ai une connexion Internet dans mon bureau de coworking. Sans cela, je ne pourrais tout simplement pas travailler. La cure de désintox, c’est pour les soirs et les weekends

Au début, c’était dur, très dur. Je ne savais tout simplement pas comment m’occuper (sachant que je débarque dans un nouveau pays) Je prenais mon téléphone frénétiquement en regardant mes photos de vacances, seule option que je puisse faire avec mon téléphone sans Internet. Et si mes clients essayaient de me joindre pour une urgence ? Et s’il se passait quelque chose d’important dans le monde ? Et si ma sœur avait besoin de moi ? Puis je me suis souvenue que j’avais plusieurs livres en attente. Moi qui ai toujours mieux à faire (Internet, vous l’aurez compris), je me suis dit que c’était l’occasion… Et bien, j’ai lu 3 livres en 3 semaines. En temps normal, j’aurais mis sûrement plus de 6 mois. J’ai ressenti plus d’émotions qu’avec toute une saison de mes séries préférées.

Moi qui faisais du sport seule (yoga + course à pieds de temps en temps) et qui voulais intégrer un club à Bruxelles – je me suis dit que c’était l’occasion rêvée. J’ai enchainé 6 cours en deux semaines dans une association sportive Friskis&Svettis très sympa: yoga energy, FLEX et danse Fuego. Ça fait du bien de prendre soin de soi et de se dépenser. Si j’avais été connectée, j’aurais sans doute participé à un seul cours par semaine.

En ce qui concerne le travail, j’ai participé à des soirées de networking qui m’ont boostée et motivée pour trouver des clients ici.

J’ai pris le temps de me balader en levant la tête, de cuisiner, et de mettre à jour tous les documents administratifs concernant mon entreprise en Belgique. J’ai par exemple découvert que j’avais accès à des ateliers pour freelance et à mon portrait gratuit dans un magazine de travailleurs indépendants. Je n’aurais jamais pris le temps de lire ces prospectus en temps normal.

Café wifi

Pour être 100% honnête, comme dans toute cure de désintoxication, il y a eu quelques rechutes. A Bruxelles, les cafés ont pratiquement tous le wifi. J’y ai bu quelques thés histoire de « checker » mes messages et mes réseaux sociaux (j’ai l’excuse de dire que c’est un peu mon métier quand même).

 

Nous sommes le 1er décembre, j’attends, frileuse, que Proximus vienne installer la Box Internet. Un mélange d’excitation, comparable à celle qu’on ressent avant d’ouvrir ses cadeaux de noël et de peur de reprendre toutes mes mauvaises habitudes.

Alors je me lance un petit défi, une bonne résolution 2017 : un soir par semaine, j’essaie de ne pas toucher à mon téléphone.

Et vous, cap ou pas cap ?

Cap ou pas Cap ?

 

 

 

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