« Etre freelance me permet de revendiquer un choix de vie »

Laura Duret en cuisine

Laura est journaliste culinaire. Elle collabore à plusieurs émissions et rédige également pour la presse écrite. Devenir freelance lui a permis de concilier son métier et sa passion pour la gastronomie.

Pourquoi as-tu décidé de te mettre à ton compte ?

Laura Duret, freelance du mois d'août 2016Pour me remettre d’une mauvaise expérience en entreprise ! Plus sérieusement, j’ai longtemps pensé que la pige n’était pas pour moi. Mais lorsque j’ai eu l’occasion de quitter mon ancien poste avec un filet de sécurité, je me suis dit que c’était l’occasion ou jamais d’essayer. J’avais commencé à me spécialiser dans le secteur de la gastronomie et j’avais là l’occasion de m’épanouir dans mon métier, chose que j’avais quelque peu perdu au fil des mois précédents. J’ai sauté dans le grand bain et j’ai appris à nager, comme beaucoup d’entre nous je pense. J’avais besoin de me mettre en difficulté pour me prouver que je pouvais le faire. Et ça m’a fait du bien même si ce n’est pas toujours simple, il y a beaucoup de périodes de doutes.

Quel est pour toi le plus grand avantage à travailler en freelance ?

La liberté, à plusieurs niveaux. Celle de choisir ses collaborations, enthousiasmantes ou un peu moins, mais toujours différentes et enrichissantes. La possibilité de fixer ses propres règles, ses limites et de faire ou non des compromis. La liberté de travailler où je veux, à l’heure que je veux, je trouve cela beaucoup plus efficace. Finalement, être free-lance, me permet de revendiquer un choix de vie.

Quelles difficultés rencontres-tu en tant que freelance que tu ne rencontrais pas en tant que salariée?

Beaucoup de paperasse ! Mais je me suis renseignée et là aussi, j’ai l’impression d’apprendre des choses. C’est aussi difficile de “se vendre” et de faire respecter ses exigences face à des employeurs parfois (souvent !) hermétiques. Ce n’est pas du tout dans mon tempérament, mais j’essaye différentes choses pour voir ce qui marche !

A quoi ressemble ta journée de travail type ?

Il n’y en a pas vraiment lorsque je travaille chez moi. Je ne suis pas vraiment du matin, donc je me consacre à l’écriture plutôt l’après-midi. La matinée est plutôt consacrée aux mails, aux recherches… Je ne fais pas réellement de pause à midi car je déteste manger seule. Donc je grignote quelque chose et je me remets au travail et il n’est pas rare que je travaille tard le soir quand je suis lancée avec une deadline en vue. En fait, je suis beaucoup moins stressée, j’ai l’impression de mieux réussir à gérer mon temps, ce qui me faisait défaut avant. Je travaille parfois sur des missions de longue durée qui impliquent que je travaille dans les locaux de mon  employeur. Dans ce cas, ma journée, c’est plutôt métro-boulot- dodo !

Que pensent tes proches de ton statut ?

Mon conjoint est également pigiste. Donc il me comprend et m’a fortement encouragée à sauter le pas. Globalement, mon entourage a compris que je tournais une page pour me consacrer à quelque chose de plus enrichissant. Ils m’encouragent à chaque nouvelle mission décrochée, dans ces cas-là, je me dis que j’ai fais fait le bon choix !

Si tu avais quelque chose à répondre aux personnes qui trouvent que tu as de la chance, que leur dirais-tu ?

Que la chance, ça se provoque !

Une petite citation pour la fin… Quel est ton leitmotiv ?

Une citation de Sénèque, largement reprise en ces temps troublés, mais qui illustre bien l’état d’esprit du free-lance et du monde d’aujourd’hui : « La vie, ce n’est pas attendre que l’orage passe, c’est apprendre à danser sous la pluie ».

 

           Pour contacter Laura :

lduret.journaliste@gmail.com

LinkedIn : Laura Duret

 

Laisser un commentaire